Si j'étais tyran: on travaille le dimanche!
Il y a peu, dans ma compassion et l'amour de mon peuple et de ma nation, j'ai interdit le travail le dimanche (là).Seulement voilà, les syndicats, qui avaient fait pression pour que je ferme enfin les échoppes et privilégie les familles le dimanche se sont mobiliés pour venir se plaindre auprès de moi comme si j'avais commis une des plus grande erreur de ma carrière politique. (Je ne leur ai jamais dit qui avait tué mon principal rival politique, donc je les pardonne). Bien sûr, les rues sont à feu et à sang depuis que le travail du dimanche est illégal... C'est compréhensible.
Je leur ai ressorti les documents où ils m'adressaient toutes sortes de demandes officielles et leur ai demandé de s'expliquer et de me donner les arguments en faveur du retrait de leur propre initiative.
Après m'avoir plus ou moins expliqué que j'avais surgénéralisé leurs demandes (les idiots!) et qu'en rendant le travail illégal le dimanche je n'avais fait qu'empirer les choses (franchement, les syndicats sont doués pour prendre les souverains pour des cons; franchement, ils croient que je n'avais pas prévu que tout ça constitue exactement mon plan?).
Bref ils m'ont rappelé ce que j'ai vu arriver le sourire aux lèvres.
Chaque dimanche, des dizaines de personnes mouraient dans les hôpitaux, d'abord des patients, bien sûr, mais aussi des employés qui, soucieux des malades, tentaient de forcer les barrages de ma garde personnelle qui encerclaient les hôpitaux pour en interdire l'accès au personnel (je précise que le travail était illégal, donc la police - ou garde personnelle - étant au-dessus des lois, n'était pas concernée). Je ne parle pas non plus des homes pour personnes âgées, des centaines de chauffeurs de taxi emmenés en prison, tous les dimanches matin, pour conduire leur véhicule. Je ne mentionne même pas la fermeture du tiers des boîtes de nuit, au bord de la faillite, et des trois Etats qui menacent de nous faire la guerre pour avoir emmenés au trou tout le personnel des avions qui ont refusé de renoncer à atterir le dimanche. Sans parler des émeutes des touristes enfermés dans les aéroports jusqu'au lundi matin... Pas besoin de préciser le problèmes des urgences médicales, dont la prise en charge est interdite le dimanche, sans parler de l'arrêt fréquent de la radio, de la télévision, la possibilité de black-out et même, parfois, l'absence d'eau courante.
Et c'est amusant, avec plus rien à faire du tout le dimanche, j'ai constaté que les gens n'avaient pourtant pas plus envie que d'habitude d'aller à l'église...
Bref, les syndicats se sont plaints et je leur ai dit qu'il fallait se montrer juste envers tous et qu'il n'était pas question de permettre à des corps de métiers aléatoires de travailler le dimanche, tandis que les autres, profs, banquiers et que sais-je pourraient se la couler douce. J'ai donc modifié la loi.
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Puisqu'il n'est pas question, dans un Etat laïc, d'imposer un congé religieux,
Puisqu'il n'est pas question de créer des inégalités fondamentales entre les corps de métier ansi qu'entre les travailleuses et travailleurs
Puisqu'il n'est pas question, dans un Etat nécessitant une maintenance jour et nuit et chaque jour de l'année, d'imposer à une minorité l'horaire de la majorité,
Puisqu'il n'est pas question pour un Etat de décider à la place des gens adultes ce qu'ils peuvent décider par eux-mêmes, notamment pour ce qui est des gens avec qui ils souhaitent être et des moments où ils souhaitent l'être,
Puisqu'il n'est pas question pour un Etat de décider de jours propres ou impropres à l'obtention de services, chaque jour commençant et finissant par le lever du soleil quel que soit son nom ou son chiffre,
Les sept jours de la semaine sont désormais considérés jours ouvrables. Les administrations conserveront leurs horaires mais seront ouvertes tous les jours. Les écoles seront ouvertes cinq jours par semaine, au choix de la direction ou selon directive du Ministère y compétent à suivre. Les hôpitaux et autres établissements similaires reprendront leur activité permanente. Les entreprises privée sont libres d'établir les horaires qu'elles souhaitent, durant les 24 heures de la journée et les 7 jours de la semaine.
Amendement: Le jour de mon anniversaire est jour ferié national.
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Les syndicats hurleront alors devant cette avalanche de capitalisme libéral-libertaire, devant cette horreur qui est un pas de gens vers la réduction des employés en esclavage.
Les pauvres misérables. A chaque fois ils oublient que je suis un saint tyran, et pas Jojo le rigolo. C'est pourquoi j'ai établi un lot de règles syndicales inviolables, dont le non-respect est un crime.
Vous les connaîtrez bientôt.